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October 01, 2021
Parmi les geeks de pneus, Jan Heine est perçu comme une figure borderline gourou-esque — Oh, et comme nous sommes nombreux, les geeks de pneus! C’est d’autant plus compréhensible dans le monde du gravelbike, où tout c’qu’on a pour faire face au terrain changeant et parfois brutal, pour s’agripper, mordre, amortir, nous propulser sur des miles et des miles, eh bien ce sont nos pneus!
Non sans semer la controverse, il fût en outre l’un des premiers à remettre en doute la sempiternelle universalité du principe qui stipule qu’étroitesse du pneu égale forcément vitesse. Dans le contexte du vélo d’aventure, du moins. Aujourd’hui, on emprunte une page à son renommé carnet de bord.
On entend souvent dire que de monter ses pneus en tubeless diminuerait grandement le risque de faire des crevaisons. Crevaisons par poncture, faut-il préciser, car le scellant les réparerait aussitôt. Mais aussi par pincement, car il n’y aura simplement pas de chambre à air à pincer. Bien sûr. C’est la partie superficielle du montage tubeless. Mais peut-être pas la plus intéressante… !
On entend aussi que c’est relativement plus léger. C’est vrai. C’est bien. Mais tandis que ces avantages, le cycliste les ressent de manière tangible à l’occasion tout au plus, il y a un tout un autre volet, trop souvent occulté, qui même à lui seul justifierait la transition vers le tubeless.
Voyez-vous, retirer la chambre à air du système pneumatique signifierait enlever une couche de maintien structurel. De concert avec la pression plus basse qu’un tel montage permet – et pour peu qu’il s’agisse d’un pneu de conception souple – ceci permettrait au pneu de se déformer plus librement. Au contact de vibrations, ou d’impacts. Qu’il s’agisse des petits impacts à répétition qu’occasionne le gravier, d’obstacles plus substantiels telles qu’une série de racines, ou encore de nids-de-poule dissimulés. Le pneu souple, en quelque sorte libérée de l’intérieur, pourra alors beaucoup mieux s’adapter aux contraintes, plutôt que résister et causer une perte d’énergie. La vraie raison d’aller vers le tubeless, c’est la souplesse.
Ce principe entraînerait toute une gamme d’impacts appréciables, mile après mile, tant pour le graveleur urbain que pour le graveltainbiker: confort, contrôle, vitesse, se trouvent tous trois améliorés, grâce à la souplesse du pneu qui est permise par un montage tubeless. D’autant plus pertinent en vélo de gravelle, où l’on ride bien souvent à la limite de ce qui est raisonnable, vu notre équipement minimaliste!
Jan Heine. Crédit photo: Bicycle Quarterly / René Herse.
La souplesse du pneu lui-même peut quant à elle être ressentie au toucher. Puis sur papier, un bon indice: plus un pneu est densément tissé de fibres (TPI; Thread per inch) et léger à la fois, donc moins constitué de gomme caoutchoutée relativement rigide, et plus il pourra te procurer de la souplesse.
Alors, hyper-proactif dans les expérimentations autour de ces principes, et l’offre de produits conséquents, Jan Heine est aujourd’hui à la tête d’une marque de pneu dont les adeptes forment un quasi culte, une marque légendaire pour sa souplesse : René Herse. Et les exceptionnelles qualités de leurs pneus sont, bien sûr, exacerbées en montage tubeless.
Tubeless. D’autant plus pertinent que c’est l’automne. Ce qui signifie des surfaces imprévisibles, d’autres mouillées, un tapis de feuilles qui cache des imperfections, roches, bosses et trous. Face à ça, la souplesse accrue du pneu peut faire toute la différence, te garder sur ton bike plus longtemps. Plus largement, un montage tubeless transforme carrément ta pratique, de toute manière. Penses-y!
Salut les vrais. Un blogue de Pierre Gravel.
L’auteur est passionné de vélo depuis l’enfance. Travailleur de bike shop dans sa première vie, il termine aujourd’hui des études en communication. Ce blogue reflète son opinion indépendante.
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