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July 19, 2021
Pour certains, le gravelbike, c’est une crise identitaire entre les disciplines traditionnelles du vélo de route et du vélo de montagne. D’autres choisissent plutôt d’adopter une position transcendantale par rapport à toute cette zizanie, puis cherchent à amalgamer à leur avantage les caractéristiques des technologies d’un type et de l’autre. Résultat : créer, pièce par pièce, détail par détail, la machine multi-surface qui soit la mieux adaptée à leur pratique !
Différents aspects originalement récupérés ou inspirés de l’univers du vélo de montagne viennent à l’esprit : le système de transmission à un seul plateau avant, le dérailleur arrière à clutch, le dégagement au cadre pour des pneus larges ou très larges, parfois même un dropper-post puis, dernier mais non le moindre … le flare dans le guidon.
Photo : Whisky Parts co.
Pour les néophytes, ledit « flare » désigne l’angulation de la section au bas du guidon, du plus au moins ouvert. Beaucoup plus qu’une tendance, une telle caractéristique présente deux avantages clairs qui expliquent son gain en popularité récent.
Le premier avantage est qu’un guidon avec du flare procure une plus grande stabilité au pilote. Que ce soit pour rouler en terrain instable ou accidenté, en sentier par exemple, l’angulation de cette partie du guidon permet d’ouvrir les coudes, procurant un appui plus large et, de fait, plus de stabilité. Cette ouverture des coudes permet également de mieux les utiliser comme « suspension » biomécanique.
Le second avantage est celui du confort, puisque conséquemment l’angle d’appui du poignet est plus naturel, moins contraint. Au-delà même du sentiment de confort, un flare plus ou moins accentué pourrait même être considéré comme ajoutant à l’ergonomie du poste de pilotage.
Certainement, le choix d’une telle pièce d’équipement vient aussi avec des désavantages. D’abord, il est possible que le positionnement sur le vélo doive être adapté. En effet, plus l’angulation sera prononcée, plus le reach effectif sera modifié. Dans le cas de certains guidons à l’ouverture la plus extrême (voir ci-après), il faudra carrément changer et/ou remonter la potence.
En second lieu, la position plus ouverte du pilote entraine nécessairement une pénalité aérodynamique. Force est tout de même de se demander si cela est réellement significatif, pour vous et dans votre pratique.
Enfin, il importe de préciser une nuance : la tendance vers des guidons avec plus de flare s’accompagne, ces temps-ci, d’une autre tendance qui est celle des guidons de plus en plus larges (voire extra-larges). S’il peut être avantageux d’élargir son guidon pour y loger des sacs plus volumineux pour partir en expédition, il faut impérativement mentionner que d’un point de vue positionnement, il existe bel et bien un maximum de largeur optimale pour vos épaules.
L’idéal demeure donc bel et bien de consulter un professionnel sur la question avant de vous lancer dans de telles modifications de votre cockpit !
Pour exemplifier ces guidons avec du flare, prenons la gamme disponible chez Whisky (Salsa et Ritchey en offrent également). Tout d’abord, leur guidon No. 9 12F offre 12 degrés de flare, ce que l’on peut considérer comme un flare modéré. Il sera idéal pour s’initier au concept à partir d’un vélo de route (ou d’un guidon de route classique) précédent.
Photo : Whisky Parts co.
Ensuite, leur guidon No. 9 24F offre 24 degrés de flare, soit un flare intermédiaire. C’est là le guidon idéal pour aller chercher le plus de stabilité et confort en sentier, sans trop sacrifier la performance dans les sections roulantes et sur route. Attention : il est souvent difficile de revenir en arrière une fois qu’on en a essayé un !
Photo : Whisky Parts co.
Enfin, au-delà d’une telle angulation, certains guidons offrent un flare très prononcé à 36 degrés. Installer une telle pièce d’équipement positionne fermement le vélo dans la catégorie des « drop-bars mountain bike », puisque la position sur les cocottes devient moins fonctionnelle (leur angulation étant conséquente). La position principale de conduite devient, de fait, au bas du guidon, qui est très évasé. Un repositionnement est alors à prévoir. La stabilité et le confort en sont maximisé, quoique l’on sacrifie un certain degré de polyvalence.
Alors maintenant, en toute connaissance de cause – et soit-il plus ou moins prononcé – mets du flare dans ta vie !
Salut les vrais. Un blogue de Pierre Gravel.
L’auteur est passionné de vélo depuis l’enfance. Travailleur de bike shop dans sa première vie, il termine aujourd’hui des études en communication. Ce blogue reflète son opinion indépendante.
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